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Les éboulements de Séchilienne

Depuis plus de vingt cinq ans les Ruines de Séchilienne font parler d'elles. Après des scénarii catastrophes les chiffres ont été repris à la baisse. A court terme (moins de dix ans) il est prévu une chute de trois millions de m3de roches. Dans le demi-siècle à venir la quantité serait de   huit millions de m3 et une estimation de vingt cinq millions de m3 au-delà. L'éboulement ne se produirait pas en une seule fois mais par phases de quelques milliers de tonnes.

 


 

La zone menaçante subit une décompression après la dernière glaciation qui remonte à quinze mille ans. Le massif est composé de micaschistes entre les altitudes 250 et 850. Cette roche se désagrège au contact de l'eau. La surveillance de la pluviométrie est donc primordiale. Pour cela une station météo automatisée a été construite et fait partie de l'ensemble des moyens de surveillance. Sur la montagne, il y a 64 points de contrôle des mouvements. Ceux-ci sont mesurés dans les trois dimensions de trois façons: par GPS avec une précision de quelques centimètres, par visée optique et par ondes radar avec une précision de quelques millimètres. Les deux dernières mesures sont faites depuis la station de Monfalcon située de l'autre côté de la vallée. En 2010, les variations ont été de 1,60m (1,40m en 2009). Les mouvements sont de plus en plus rapides. Dans la faille principale, il est possible de voir des rochers qui ont descendu de plus de dix mètres et qui ont avancé d'une vingtaine de mètres. Des points d'observations souterrains donnent des variations altimétriques de plus de cent cinquante mètres. Les mouvements sont donc en surface et à l'intérieur de la montagne.

 

 

 

Toutes ces informations sont recueillies en permanence et transmises par voie hertzienne à Monfalcon et à l'ancienne école des Thiebauds. Tout va ensuite par voie filaire et satellitaire au CETE de Lyon qui analyse les informations et donne l'alerte dans un premier temps à un collège de scientifiques qui en cas de gravité informe la préfecture.

Tout cela a nécessité des moyens importants (plusieurs millions d'investissement de matériel). La surveillance coûte 500 000 € par an. Tous ces frais sont assurés par l'Etat. Il ne faut pas oublier l'expropriation, en 1997, de 94 foyers (326 habitants) de l'Ile Falcon. Si les gens ont mis du temps à partir c'est, en partie, à cause d'une très mauvaise indemnisation. Les estimations étaient minorées d’environ 30 %, ce qui fait qu'une très grande majorité des foyers ont dû refaire un emprunt pour se reloger. Il reste à ce jour trois maisons habitées. Seuls les particuliers ont été "indemnisés". La commune de Saint Barthélemy de Séchilienne a perdu une école, une mairie annexe, des équipements sportifs et des locaux communaux.

 

Le site est mondialement connu et beaucoup d'universitaires, de géologues, de spécialistes viennent étudier le phénomène. Dernièrement, des gens de Sumatra sont venus à Séchilienne.

La route de Bourg d'Oisans a déjà été déplacée mais un projet est en cours pour la dévier plus haut à flanc de montagne. Etant passé départementale les travaux de trente deux millions seront supportés par le Conseil Général. L'état participera à hauteur de six millions. En 1986 un merlon pare bloc a été érigé pour retenir un million de mètres cube de roche. Un tunnel de 80 m de diamètre sur 1 930 mètres de long a été percé pour détourner les eaux de la Romanche. Il peut évacuer quarante mètres cubes d'eau à la seconde. La crue centennale de la Romanche peut donner 550 m3 à la seconde.

Pour plus d'information, vous pouvez consulter le lien suivant: http://www.irma-grenoble.com/05documentation/04dossiers_articles.php?id_DTart=1&id_DT=1

 

(Denis Pelé)



08/06/2011
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